Rajeunir un volet en bois n’est pas un travail difficile, à condition de respecter scrupuleusement l’ordre des opérations à effectuer. Et surtout, de ne pas négliger la préparation. Si elle semble un peu fastidieuse, elle est la garantie du succès.
Plutôt qu’en plein soleil qui accélère l’évaporation des produits, mieux vaut travailler à l’ombre ou sous abri. À condition que celui-ci soit bien ventilé. Les différents solvants et autres produits volatils sont en effet nocifs pour les voies respiratoires en atmosphère confinée. Pour le travail lui-même, une table déjà dédiée aux aléas du bricolage, ou des tréteaux, permettront d’installer un établi de travail provisoire stable, dans l’atelier ou le garage.
Autre disposition essentielle, la protection individuelle inhérente aux produits chimiques utilisés. Les gants de caoutchouc sont incontournables, autant que les lunettes afin d’éviter tout risque de projection. Facultatif, le masque filtrant peut s’avérer un élément de confort supplémentaire.
Sous son aspect mécanique, le décapage nécessite plusieurs spatules, de la laine d’acier et quelques feuilles de papier abrasif très fin. Pour la finition, la ponceuse triangulaire s’avère idéale pour traiter les angles les moins accessibles. Si l’on en dispose, la ponceuse vibrante, d’une plus grande surface, permettra de travailler plus rapidement sur les parties planes des montants.
Pour gagner du temps
Lors du démontage des volets, il est indispensable de procéder à leur marquage (haut, bas, gauche, droite…) afin de simplifier leur future remise en place, surtout si les ouvertures sont multiples. Le repérage peut s’effectuer au stylo feutre sur la tranche inférieure du vantail, qui sera évidemment invisible après le remontage.
La quincaillerie – charnières, fermetures, poignées – doit être démontée, vérifiée et repérée. Elle sera traitée à part, à la brosse métallique et à l’antirouille. Cette préparation facilitera le travail sur les volets.
Le bois ? quel bois ?
De quel bois ce volet est-il fait ? Il est important de connaître l’essence sur laquelle s’effectuera le travail, pour plusieurs raisons. En effet, les bois les plus courants sont le sapin, les essences exotiques répondant à plusieurs appellations, le plus souvent originaires d’Afrique et le chêne. Cités dans l’ordre du plus tendre au plus dur, ils nécessitent de prendre certaines précautions pour les décaper.
Si le chêne est le plus dense, il est très tannique. Un décapant à base de soude aura donc pour effet de faire apparaître cette teinte brune très forte, le tanin, sous la forme de taches ou de coulures. Dans chaque cas il est donc important de consulter la notice du décapant que l’on achète, à savoir si c’est un décapant à base de soude ou un décapant solvanté. De même pour les produits éclaircissants que l’on utilisera après décapage, afin de rendre au bois l’aspect le plus proche de sa couleur d’origine.
Bon à savoir : Il faut aussi penser aux insectes xylophages. Aucune hésitation, un produit préventif, même s’il n’est pas indispensable sur des volets, apportera une garantie supplémentaire.
Pour plus d’astuces bricolages, rendez-vous sur Ctendance !